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Seixal, 19 novembre 2023 (SPS) – Le Premier ministre du Timor-Leste, Xanana Gusmão, a appelé à l’application du droit international pour contrer les ambitions expansionnistes marocaines au Sahara occidental, à travers la tenue d’un référendum d’autodétermination pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’indépendance. Il a souligné que l’inaction de la communauté internationale est une “honte pour les principes et les valeurs que le monde chérit”.
Lors des événements de la conférence internationale tenue près de la capitale portugaise à Seixal, sur le thème “Sahara occidental et Timor-Leste : Une lutte pour l’autodétermination et l’indépendance”, Xanana Gusmão a renouvelé la solidarité et le soutien de son pays au peuple sahraoui dans sa juste lutte pour la liberté et l’indépendance.
M. Gusmão a considéré la conférence internationale comme “un acte louable de solidarité et de soutien à la libération du Sahara occidental”, notant que “peu de gens comme le peuple timorais comprennent l’ampleur de la souffrance et de l’oppression auxquelles sont confrontés les peuples luttant pour la liberté face à l’indifférence des grandes puissances”.
A cet égard, il a indiqué que le peuple sahraoui subit une double souffrance parce qu’il est privé de sa souveraineté et parce qu’il est oublié par la communauté internationale, tout comme le peuple timorais a également souffert de l’indifférence de la communauté internationale et des grandes puissances.
Il a souligné que son pays, qui a consenti d’énormes sacrifices durant des décennies, reste confiant que l’unité du peuple sahraoui, son courage et sa capacité de résistance aboutiront à une solution garantissant l’autodétermination, précisant que le Front Polisario, en tant qu’unique représentant légitime du peuple sahraoui, “sert d’outil pour rappeler sans cesse à la communauté internationale que le respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination est un principe fondamental consacré par le droit international”.
Le responsable timorais a regretté l’abandon du peuple sahraoui par la communauté internationale, soulignant que “son inaction dans le cas du Sahara occidental est une insulte aux principes et valeurs que nous chérissons tous”.
Le Premier ministre timorais a de nouveau appelé la communauté internationale, notamment le Conseil de sécurité de l’ONU, à assumer ses responsabilités afin de contribuer à la restauration du droit international sur lequel repose la légitimité internationale, exprimant sa solidarité et son soutien au peuple sahraoui dans sa juste lutte pour la liberté, l’indépendance et la paix.
En conclusion, Xanana Gusmão a exprimé sa conviction que, comme cela s’est produit au Timor-Leste, le droit international ne peut être marginalisé et qu’il est impératif de faire face aux ambitions marocaines, notamment par l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental sous les auspices des Nations unies afin de résoudre cette question de manière pacifique.
Pour sa part, le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies et coordinateur avec la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental (MINURSO), Sidi Mohamed Omar, a prononcé un discours dans lequel il a évoqué le déroulement du processus de décolonisation au Sahara occidental.
Le diplomate sahraoui a souligné que le peuple sahraoui souffre encore des multiples conséquences de la privation de ses droits fondamentaux reconnus internationalement, “d’où la responsabilité des Nations unies et de l’ensemble de la communauté internationale de lever cette injustice en veillant à l’achèvement rapide du processus de décolonisation au Sahara occidental”.
Il a également souligné que le Sahara occidental en tant que question de décolonisation inscrite à l’ordre du jour de l’ONU depuis 1963 est incontestable, “et par conséquent il n’y a pas d’alternative à l’exercice par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance à travers un référendum libre et démocratique.”