PUSL.- Par la lettre suivante, nous entendons attirer l’attention du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et des membres du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la grave situation que la pandémie COVID – 19 peut générer sur la population sahraouie dans les territoires occupés et dans les camps de réfugiés de Tindouf ainsi que les prisonniers politiques sahraouis incarcérés dans les prisons marocaines.
Vous pouvez nous envoyer des adhésions à l’adresse e-mail porunsaharalibre.org@gmail.com, date limite d’envoi des accessions le jeudi 26 mars.
S.E. Filippo Grandi, Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés
S .E. Michelle Bachelet, Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme
Membres du Conseil de sécurité des Nations Unies
Conformément à l’article 73 de la Charte des Nations Unies et à la résolution 1514 des Nations Unies
Article 73
Les Membres des Nations Unies qui ont ou qui assument la responsabilité d’administrer des territoires dont les populations ne s’administrent pas encore complètement elles-mêmes reconnaissent le principe de la primauté des intérêts des habitants de ces territoires. Ils acceptent comme une mission sacrée l’obligation de favoriser dans toute la mesure possible leur prospérité, dans le cadre du système de paix et de sécurités internationales établies par la présente Charte.
Nous alertons sur la situation du peuple sahraoui dans les territoires occupés et les camps de réfugiés ainsi que sur la situation des prisonniers politiques.
Territoires occupés
La population sahraouie vit dans un apartheid social, économique et politique. Cette situation est maintenant aggravée par la pandémie de Covid-19. La population sahraouie est plus vulnérable et a moins accès aux soins de santé. Des rapports récents des territoires occupés alertent sur l’augmentation des mouvements militaires et policiers et l’entrée d’un contingent plus important dans la région. Dans le même temps, des colons marocains tentent de quitter le territoire par centaines. Aucun test de Covid-19 n’a été exécuté.
Il est nécessaire d’attribuer à la MINURSO un mandat spécial pour surveiller l’accès aux soins de santé appropriés de cette population ainsi que la protection de la population sahraouie dans ce contexte.
Prisonniers politiques
Les prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines, pour la plupart situés au Maroc et non au Sahara occidental, sont victimes de mauvais traitements, de tortures et de négligence médicale intentionnelle. Au milieu de cette pandémie, ce sont des cibles faciles pour le régime marocain et il est urgent d’intervenir pour leur protection.
Il est urgent que le mécanisme des droits de l’homme de l’ONU surveille leur situation et alerte les autorités marocaines à respecter et protéger leur intégrité physique.
Camps de réfugiés à Tindouf, Algérie
La population sahraouie de ces camps est particulièrement vulnérable en raison de leur manque préexistant de nutriments nécessaires et des maladies chroniques associées à 45 ans de vie dans les camps de réfugiés.
Bien que les autorités sahraouies en coordination avec le Croissant-Rouge et l’OMS aient mis en œuvre toutes les précautions nécessaires, à savoir la quarantaine, les mesures d’hygiène et l’interdiction de l’accès des camps aux étrangers, il est urgent que la population ait accès au test covid-19 et au renforcement du stock de médicaments toujours très limité et insuffisant.