La parlementaire suédoise, Lotta Johnsson Fornave a interpellé la ministre suédoise des Affaires étrangères sur la situation grave des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental à la lumière de l’aggravation des violations marocaines sur les activistes et journalistes.
Membre de la Commission des affaires étrangères et de la défense au parlement, Mme Johnsson s’est interrogée si la ministre des Affaires étrangères comptait convoquer l’ambassadeur du Maroc en Suède pour protester contre les violations commises à l’encontre de Sultana Khaya et d’autres civils, activistes et journalistes sahraouis.
Elle a également demandé si la ministre des AE entendait poser les violations marocaines des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé avec l’ONU, l’UE et lors des entretiens bilatéraux avec des pays influents dans la région, à l’instar de l’Espagne et de la France.
Mme Johnsson a relevé, à cet égard, que la situation dans les territoires occupés était préoccupante faisant état de 160 violations des droits civiques, politiques, des droits de la femme et de la 4e convention de Genève signalées depuis la violation par le Maroc le 13 novembre 2020 de l’accord de cessez-le-feu avec le Front Polisario.
Et de faire remarquer que cette situation peut persister avec l’interdiction d’entrée au territoire des journalistes et des organisations des droits de l’Homme, outre l’absence d’un mécanisme de contrôle des droits de l’Homme pour la MINURSO.
La parlementaire suédoise a évoqué, dans ce cadre, le cas de Sultana Khaya assignée à résidence et victime avec sa famille de plusieurs violations des droits de l’Homme.
Mme Johnsson a enfin interpellé la ministre suédoise des AE si elle comptait évoquer la question de l’élargissement des prérogatives de la MINURSO (mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental) pour inclure les droits de l’Homme dans les territoires occupés