LONDRES – APS.dz.- Les autorités britanniques ont snobé une conférence marocaine tenue récemment à Londres et dont l’objectif était de faire la « promotion » des investissements internationaux au Sahara occidental occupé, où Rabat revendique une prétendue « souveraineté » territoriale sur les produits et ressources naturelles.
Animée par des officiels marocains parmi lesquels le ministre chargé de l’investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli, la conférence a vu la participation d’à peine 30 personnes, dont la grande majorité était marocaine.
Excepté le président de la Chambre britannique de commerce pour le Maroc, Stephen Orr, qui a assisté à cette rencontre, aucun officiel britannique n’était présent.
Parmi les sociétés britanniques ayant pris part à cet évènement, figure « X-link » qui travaille sur l’exportation de l’électricité vers le Royaume-Uni.
Cette société a été contactée à l’annonce du projet par la représentation du Front Polisario, seul représentant légitime du peuple sahraoui et les responsables de « X-link » ont assuré que le projet ne concerne nullement le territoire du Sahara occidental occupé.
Le boycott de cette rencontre par les autorités britanniques constitue un énième camouflet pour le Maroc qui ne cesse de détourner l’objet de ses conférences pour en faire des évènements consacrés au Sahara occidental occupé et de mobiliser ses appareils médiatique et diplomatique pour faire de la propagande destinée à maquiller une réalité implacable sur le statut juridique des territoires sahraouis.
Il entre également dans le cadre de la position officielle en faveur d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental exprimée maintes fois par Londres.
En juillet dernier, Graham Stuart, alors ministre d’Etat britannique au Bureau des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement, avait appelé à une solution politique « juste, durable et mutuellement acceptable » à même de permettre l’autodétermination du peuple sahraoui.
« Nous soutenons fermement le travail de Staffan de Mistura en tant qu’envoyé personnel du SG de l’ONU au Sahara occidental et encourageons toutes les parties concernées à tirer le meilleur parti de cette opportunité pour un processus politique renouvelé afin de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, basée sur un compromis, qui prévoit l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », avait souligné M. Stuart, en réponse à une question écrite d’un député conservateur.
Fin octobre 2021, James Cleverly, alors ministre d’Etat britannique pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, avait indiqué que le Royaume-Uni considérait le statut du Sahara occidental comme « indéterminé », réitérant le soutien de son pays aux résolutions de l’ONU concernant le statut de ce territoire non autonome.
Une position réitérée en novembre de la même année lorsque James Cleverly, qui occupe actuellement le poste de secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, au Commonwealth et au Développement, avait appelé à renouer avec le processus politique dirigé par l’ONU.
Le 29 septembre 2021, le tribunal de l’Union européenne avait prononcé l’annulation des deux accords de pêche et d’agriculture liant le Maroc et l’Union européenne et étendus au Sahara occidental occupé, affirmant qu’ils ont été conclus en violation des décisions de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de 2016 et sans le consentement du peuple sahraoui