El-Ayoun Occupé , le : 01 mai 2023
Bureau Exécutif du Collectif des Défenseurs Sahraouis des Droits Humains au Sahara Occidental – CODESA
À l’occasion de la Journée internationale des travailleurs:
La communauté internationale est responsable de la décolonisation du Sahara occidental et de la souveraineté du peuple sahraoui sur ses ressources naturelles
Le 01 mai de chaque année, les pays du monde commémorent la Journée Internationale des travailleurs International Workers’ Day , en reconnaissance des multiples efforts déployés par les travailleurs de tous les domaines afin de contribuer à l’édification humaine et au bonheur des sociétés, et pour les encourager à continuer à travailler et à défendre les droits pour un avenir meilleur dans lequel une vie décente et la prospérité sont assurées pour tous.
Si plusieurs peuples sont parvenus à la dignité, à la justice, à la liberté et à la démocratie après des luttes continuelles contre l’impérialisme et la réaction, le peuple sahraoui souffre depuis le XIXe siècle du colonialisme et de l’occupation de sa terre, le Sahara occidental, en raison du mépris de la communauté internationale pour ses droits justes et légitimes à l’indépendance et à l’autodétermination pendant la présence du colonialisme espagnol , qui a conspiré contre la cause du peuple sahraoui en 1975, laissant le sort du peuple, de la terre et des ressources naturelles entre les mains de la force d’occupation marocaine, qui continue également de confisquer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination , bien que les Nations Unies tentent d’organiser le referendum au Sahara Occidental depuis 1991, conduisant à l’autodétermination, conformément à la Charte des Nations Unies.
En outre, les travailleurs sahraouis, ainsi que de larges groupes du peuple sahraoui dans les villes occupées du Sahara Occidental, souffrent de la confiscation de leurs droits civils et politiques et de leurs droits économiques, sociaux et culturels par La force d’occupation marocaine ,plus précisément, le droit à l’autodétermination et le droit à la souveraineté sur les ressources naturelles qui abondent dans cette région, classée depuis 1963 parmi les régions approuvées par le Comité spécial sur l’état de la mise en œuvre de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays coloniaux et les peuples, qui place l’État espagnol, membre des Nations unies, en tant qu’État responsable de l’administration du Sahara Occidental.
https://www.un.org/dppa/decolonization/ar/nsgt
La confiscation de tous ces droits par la force d’occupation marocaine intervient sous le blocus militaire, policier, médiatique et des droits de l’homme imposé aux villes occupées du Sahara Occidental et sous la répression des civils sahraouis et de leur prévention de toutes les formes de protestation pacifique et des campagnes d’arrestations politiques et de procès durs, injustes et illégaux contre eux .
Tout en continuant d’expulser de force et d’empêcher les défenseurs sahraouis des droits humains de travailler et de leur confisquer le droit d’obtenir des Passeports, et de les harceler en raison de leurs activités en faveur des droits humains et de leur lutte pacifique pour réclamer le droit du peuple sahraoui à l’indépendance, à l’autodétermination et à la souveraineté sur leur richesse naturelle.
Sur cette base ,
Considérant que le peuple sahraoui souffre depuis 48 ans de l’occupation de ses terres et de l’aliénation illégale de ses ressources naturelles par la force d’occupation marocaine,
Considérant aussi que la commémoration proprement dite du peuple sahraoui pour la Journée Internationale des Travailleurs doit commencer par la nécessité de respecter le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à la souveraineté sur ses richesses naturelles,
Le Bureau Exécutif du Collectif des Défenseurs Sahraouis des Droits Humains au Sahara Occidental ( CODESA ) , annonce :
+ Sa solidarité absolue avec les travailleurs de divers pays du monde et avec les travailleurs sahraouis dont les droits ont été confisqués par la force d’occupation marocaine, en coordination avec les propriétaires de grandes et moyennes entreprises illégales dans diverses villes du Sahara Occidental.
+ Sa dénonciation complete de la violation continue par la force d’occupation marocaine du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme, en particulier ceux liés aux pactes internationaux relatifs aux droits de l’homme et au droit du travail, d’une manière qui porte gravement atteinte aux droits fondamentaux des travailleurs, et par conséquent à la droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à la souveraineté sur ses richesses naturelles.
+ Tenez pour toute responsabilité de l’État Espagnol en tant qu’État responsable de l’administration du Sahara Occidental depuis la colonisation espagnole et l’occupation marocaine pour ce qui s’est passé et se passe au peuple sahraoui et à sa richesse naturelle.
+ Son appel aux organisations de défense des droits de l’homme et aux instances parlementaires internationales de faire pression sur la force d’occupation marocaine pour :
- Ouvrir le Sahara Occidental aux observateurs, organisations, presse et organes parlementaires internationaux.
- Respecter les droits de l’homme au Sahara occidental .
- Restituer à tous les défenseurs des droits de l’homme et prisonniers politiques sahraouis et marocains leur libération sans restriction ni condition.
- Retour immédiat des déportés forcés et des expulsés du travail et la confiscation de leurs salaires mensuels .
- Fournir des Passeports aux défenseurs sahraouis des droits de l’homme qui sont empêchés de renouveler leurs Passeports par la force d’occupation marocaine.
+ Son appel aussi à la communauté internationale à agir d’urgence pour faire pression sur la force d’occupation marocaine afin qu’elle respecte tous ses engagements, qu’ils soient politiques ou en matière de droits de l’homme, liés à l’affaire du Sahara Occidental, le plus important d’entre eux reste la mise en œuvre du référendum d’autodétermination au Sahara occidental sous la supervision des Nations unies et le respect de la souveraineté du peuple sahraoui sur ses ressources naturelles.