Intervention de l’Ambassadeur Joaquín Pérez, Représentant permanent suppléant de la République Bolivarienne du Venezuela auprès des Nations Unies
lors de la session annuelle du Comité spécial des Nations Unies chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux (C-24)
« Question du Sahara occidental ».
New York, 13 juin 2023
Madame la Présidente
1. Le soutien de la République bolivarienne du Venezuela à la cause de la décolonisation a été ferme et inébranlable tout au long de l’histoire. Dans le cas de la question du Sahara occidental, notre position a été cohérente et constante, en particulier depuis 1983, il y a cinquante (50) ans maintenant, lorsque nous avons établi des relations diplomatiques avec la République arabe sahraouie démocratique sœur.
2. Dans ce contexte, nous réaffirmons aujourd’hui notre solidarité indéfectible et notre ferme soutien au peuple sahraoui frère dans sa lutte pour l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination, conformément aux dispositions du droit international et de la Charte des Nations Unies, et ratifiées dans de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de notre Organisation, ainsi que celles de l’Union africaine.
Madame la Présidente,
3. Nous regrettons qu’aujourd’hui encore, l’héroïque peuple sahraoui soit empêché de se prononcer sur ses aspirations nationales légitimes ou d’exercer librement son droit à l’autodétermination, notamment en raison du mépris total du mandat confié à la MINURSO depuis plus de trente ans.
confié à la MINURSO il y a plus de trente (30) ans. Nous rejetons, par ailleurs, les tentatives de certains Etats de prétendre considérer cette question comme distincte d’une question claire de décolonisation.
4. Dans ce contexte, nous réaffirmons l’impérieuse nécessité de réactiver, dans les meilleurs délais, le processus politique au Sahara Occidental, à travers des négociations directes entre les parties, sous l’égide des Nations Unies, et pour lesquelles il est nécessaire, d’une part, de préserver le cessez-le-feu établi en 1991, et, d’autre part, d’éviter toute action susceptible d’accroître les tensions, de déstabiliser la situation sur le terrain, d’entraver la réalisation des conditions nécessaires pour progresser à cet égard, voire de porter atteinte à la paix, à la sécurité et à la stabilité de la région.
5. Par conséquent, conformément à notre diplomatie bolivarienne pour la paix, nous soutenons fermement tous les efforts qui peuvent nous rapprocher d’une solution pacifique, juste, durable et mutuellement acceptable à cette question. Il est vital, à notre avis, de préserver un horizon politique qui nous permette d’alléger sans plus tarder les souffrances et les frustrations du peuple sahraoui héroïque, qui durent depuis plus d’un demi-siècle.
Madame la Présidente,
6. Nous saisissons également cette occasion pour appeler une fois de plus les parties à faire des progrès substantiels vers une solution politique, par des moyens pacifiques, et à travailler dur pour répondre aux besoins économiques, sociaux et humanitaires urgents du peuple sahraoui, surtout aujourd’hui dans un contexte encore marqué par une crise mondiale aux multiples facettes. Nous devons donc tenir notre parole et veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte, y compris le noble peuple sahraoui, dont la pleine jouissance et l’exercice des droits de l’homme, y compris le droit d’être maître de son destin, restent aujourd’hui restreints.
7. Enfin, le Venezuela, en cette quatrième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme, espère que ce Comité spécial parviendra à convenir d’urgence d’initiatives susceptibles de soutenir les efforts diplomatiques en cours pour rapprocher les parties et progresser ainsi sur le plan politique, en vue de la pleine réalisation des droits inaliénables et des aspirations nationales légitimes du peuple sahraoui frère, conformément aux dispositions de la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale des Nations unies.
Merci beaucoup, Madame la Présidente.