PUSL .- Aujourd’hui 21 juin, une audition du ministre des affaires étrangères sur la politique générale du ministère s’est tenue à la Commission des affaires étrangères et des communautés portugaises de l’Assemblée de la République à Lisbonne, Portugal.
Lors de cette audition, Mme Isabel Pires du Bloco de Esquerda (parti de gauche) a interrogé M. João Cravinho, ministre des affaires étrangères, sur l’accord de pêche entre l’Union européenne et le Maroc, qui expire le 17 juillet et qui est examiné par la Cour européenne de justice. Elle a souligné que la fin de cet accord signifierait la fin de près de 40 ans d’exploitation des ressources naturelles sahraouies.
Isabel Pires a également demandé au ministre s’il avait déjà pris des mesures et des contacts avec les pêcheurs portugais concernés, quelles mesures il comptait prendre et quelle était la position du gouvernement portugais à ce sujet.
La députée a également abordé la question de la candidature tripartite du Portugal au championnat du monde de football avec l’Espagne et le Maroc, ce dernier étant connu pour ses violations systématiques des droits de l’homme.
Le ministre Cravinho a déclaré qu’en cas de décision de justice, le gouvernement portugais agira en conséquence et qu’il se conformera également aux règles et travaillera avec d’autres pays européens si un changement s’avère nécessaire.
Le Maroc est un voisin et un pays ami avec lequel nous entretenons des relations séculaires, d’ailleurs nous fêterons l’année prochaine les deux cent cinquante ans du traité d’amitié avec le Maroc et nous devons aussi savoir respecter cette réalité », a déclaré le ministre, qui a également souligné que « ce qui est certain, c’est que nous souhaitons entretenir avec le Maroc des relations amicales, étroites et intenses dans divers domaines et nous avons été en mesure de faire exactement ce travail ».
En ce qui concerne la question de la candidature du Maroc et de l’Espagne, il a déclaré qu’il s’agissait d’une question relevant des fédérations respectives. En ce qui concerne les violations des droits de l’homme, il a déclaré : « Nous pouvons critiquer ce qui se passe dans d’autres pays, d’autres pays peuvent avoir des critiques ou d’autres personnes peuvent avoir des critiques sur des choses qui se passent au Portugal. »
Il a ainsi placé les violations des droits de l’homme devant le fait accompli, sans intérêt à être débattues.