Madrid (Espagne), 26 juillet 2023 (SPS) – Le ministre espagnol de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation par intérim, Luis Planas, a suscité la controverse avec ses récentes déclarations qui pourraient insinuer une certaine pression sur la Cour de justice de l’Union européenne pour obtenir un jugement favorable dans la bataille engagée par le Front POLISARIO contre les accords illégaux signés entre l’Union européenne et le Maroc, qui incluent les zones occupées du Sahara Occidental.
En attendant que la Cour de justice de l’Union européenne rende son verdict final sur le recours déposé par la Commission européenne et le Conseil de l’UE (mené par l’Espagne et la France) pour annuler les accords de pêche en raison de l’omission du Front POLISARIO et Avec l’assentiment du peuple sahraoui, le ministre espagnol a exprimé sans ambages son espoir d’obtenir un « arrêt positif de la CJUE », assurant que « c’est la ligne des services judiciaires de Bruxelles ».
Ces déclarations ont suscité des inquiétudes dans divers milieux, qui craignent que leurs propos puissent être interprétés comme une tentative d’influencer le processus judiciaire ou comme un manque de respect pour l’indépendance de la CJUE.
Le délégué du Front POLISARIO en Espagne, Abdulah Arabi, a décrit les déclarations du titre espagnol comme « une nouvelle tentative d’insinuer une réalité déformée » dans un territoire sous occupation militaire et en voie de décolonisation.
Dans ses déclarations, Arabi a souligné que la réalité est claire et a été soutenue par la jurisprudence consolidée de la Cour de justice de l’Union européenne (TGUE). Selon l’avis rendu le 29 septembre 2021, toute activité économique qui se déroule sur le territoire du Sahara Occidental doit avoir le consentement du peuple sahraoui, valablement et librement exprimé à travers son unique et légitime représentant, le Front POLISARIO. .
Le représentant du Frente POLISARIO a souligné que « minimiser l’importance » du rôle du Frente POLISARIO dans cette affaire et s’appuyer sur l’annulation des jugements de première instance n’est pas conforme au cadre juridique applicable au territoire. Il a insisté sur le fait que le droit international et la jurisprudence du TGUE ont clairement établi les conditions de toute activité économique au Sahara Occidental.
Arabi a réitéré que le Front POLISARIO attend de la Cour qu’elle confirme les déclarations de 2021, mais a souligné que, quel que soit le sens de la décision, le peuple sahraoui respectera les décisions judiciaires, comme il l’a fait au cours des 50 années de lutte pour l’autodétermination et indépendance. Dans le même temps, il a affirmé qu’ils resteront vigilants pour vérifier si les autres parties impliquées respectent les résolutions légales ou continuent de violer les droits légitimes du peuple sahraoui.