Communiqué de presse à l’occasion du voyage du ministre espagnol des Affaires étrangères au Maroc

Le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération du gouvernement espagnol, José Manuel Albares, a entamé hier son premier voyage officiel au Maroc depuis sa prise de fonction le 21 novembre, l’un des premiers voyages de ce type depuis que Pedro Sánchez a pris position en faveur des revendications du Maroc sur le Sahara occidental dans une lettre adressée au roi du Maroc le 18 mars 2022.

Une position qui a été immédiatement – et à plusieurs reprises – rejetée par la société civile espagnole et pratiquement tous les partis politiques. Les deux chambres ont condamné la rupture de ce qui avait été jusqu’à présent le plus grand consensus de la politique étrangère espagnole.

Presque deux ans plus tard, après la tenue d’une réunion de haut niveau au début de cette année et de nombreuses annonces non tenues, il est clair que l’engagement de subordonner les droits légitimes du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance aux exigences insatiables du Maroc n’a pas apporté de bénéfices à l’Espagne.

Nous espérons donc que ce voyage ne servira pas, une fois de plus, à compromettre les droits du peuple du Sahara Occidental au nom du maintien de la relation « stratégique » avec le Maroc.

Nonobstant ce qui précède, et même sans connaître les raisons, M. Sánchez a toujours le pouvoir de renverser la situation, de soutenir sans ambiguïté le travail de M. De Mistura en tant qu’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU et de cesser d’interférer avec le droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple du Sahara Occidental.

C’est un moment opportun pour l’Espagne d’assumer son rôle central en tant que puissance administrante du territoire non autonome du Sahara Occidental, surtout si l’on considère l’imminence des arrêts de la Cour européenne de justice, qui, entre autres choses, confirmeront le statut distinct et séparé du Sahara Occidental par rapport au Maroc.

C’est une grande opportunité pour assumer courageusement les responsabilités juridiques imposées par le droit international et ainsi ramener l’Espagne au plus grand consensus dans sa politique étrangère. Elle devrait également cesser de conditionner les relations bilatérales avec le Maroc à la violation des droits du peuple sahraoui et lui permettre de décider librement de son avenir à travers l’exercice de son droit à l’autodétermination.

Cela a toujours été urgent, mais les événements récents ont montré clairement que l’occupation éternelle n’est pas une option. La seule garantie de stabilité et de progrès dans le système international actuel est de permettre aux peuples de décider librement de leur avenir, conformément aux dispositions du droit international.

 

Abdulah Arabi
Représentant du Front POLISARIO en Espagne

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