Ghali met en garde contre les conséquences du transfert de l’espace aérien sahraoui au Maroc

Ghali Alerta sobre la Transferencia del Espacio Aéreo Saharaui a Marruecos en un Contexto de Descolonización

Bir Lehlu, 5 mars 2024 – Le président de la République sahraouie et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a exprimé sa préoccupation quant aux conséquences possibles du transfert de l’espace aérien du Sahara occidental au Maroc, dans une lettre adressée au Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Dans la lettre, Ghali souligne les rapports dans les médias espagnols sur une offre faite par le Premier ministre espagnol lors de sa récente visite à Rabat. Le dirigeant sahraoui avertit que cette action constituerait une violation du statut international du territoire, répertorié par les Nations Unies comme étant en attente de décolonisation, et des obligations internationales de l’Espagne en tant que puissance administrante du Sahara occidental.

Le président Ghali souligne que le transfert éventuel du contrôle de l’espace aérien sahraoui au Maroc pourrait déstabiliser davantage les efforts en cours pour relancer le processus de paix de l’ONU dans la région. Ceci dans le contexte de la violation par le Maroc du cessez-le-feu de 1991 en novembre 2020.

En réponse à ces préoccupations, Ghali souligne que depuis des décennies, l’espace aérien du Sahara occidental a été sous la gestion des contrôleurs aériens espagnols dans les îles Canaries, conformément à la responsabilité internationale de l’Espagne en tant que puissance administrante du territoire, selon les résolutions et les décisions de l’ONU.

Le dirigeant sahraoui se réfère également à des avis juridiques qui soutiennent la position de l’Espagne en tant que puissance administrante, y compris l’accord de Madrid de 1975, qui, selon le secrétaire général adjoint aux affaires juridiques de l’ONU, n’a pas transféré la souveraineté sur le territoire.
En outre, M. Ghali cite les arrêts de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples et de la Cour européenne de justice, qui soutiennent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et reconnaissent le statut distinct du Sahara occidental.

En conclusion, le Président Ghali réitère l’appel du Front POLISARIO aux Nations Unies pour assurer le plein respect du statut du Sahara Occidental en tant que territoire en attente de décolonisation. La MINURSO, la mission de l’ONU pour le référendum dans la région, reste active, et l’Espagne est appelée à assumer ses responsabilités internationales, légales et morales envers le Sahara Occidental jusqu’à la conclusion du processus de décolonisation du territoire.