Tension diplomatique entre l’Algérie et l’Espagne après la visite de Sánchez au Maroc

Les relations entre l’Algérie et l’Espagne se trouvent à un point critique après la récente visite du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez au Maroc, qui a déclenché une série d’événements ayant conduit au gel des relations bilatérales par le gouvernement algérien.

Jusqu’à récemment, un optimisme prudent régnait à Alger quant à la possibilité d’ouvrir une nouvelle étape dans les relations avec l’Espagne, surtout après la crise générée par l’alignement de la Moncloa sur les thèses marocaines concernant le conflit du Sahara occidental. Toutefois, cet espoir s’est rapidement estompé au cours de la semaine écoulée.

Le voyage express de Pedro Sánchez au Maroc, où il a été reçu en audience par le roi Mohammed VI, et les déclarations ultérieures du président espagnol soutenant des projets centrés sur le Sahara occidental ont dynamité les premiers gestes de dégel. Le gouvernement algérien accuse M. Sánchez d’avoir anéanti les espoirs de rétablissement des relations bilatérales.

La réaction d’Alger a été marquée par la colère et la déception. Les déclarations de M. Sánchez, qui a réitéré son soutien au plan d’autonomie pour le Sahara, sont considérées comme arrangées à l’avance et perçues comme une trahison des efforts précédents visant à améliorer les relations.

La maison royale marocaine a jeté de l’huile sur le feu en affirmant que l’Espagne soutenait plusieurs projets, dont un gazoduc au Sahara. Ce projet, considéré comme « irréalisable » par les experts, a généré de nouvelles tensions entre l’Algérie et l’Espagne.

L’annulation du voyage du ministre espagnol des affaires étrangères José Manuel Albares en Algérie a également contribué à la détérioration des relations. Des désaccords sur l’ordre du jour et un manque de tact dans la préparation du voyage ont conduit à l’annulation de la visite, ce qui a accru les tensions entre les deux pays.

La perte de confiance de l’Algérie se traduit par la conclusion que les relations algéro-espagnoles sont entrées dans une « paix froide ». L’élite politique algérienne se sent trahie par le gouvernement de M. Sánchez et considère que toute évolution vers la neutralité dans le conflit du Sahara occidental s’est évanouie.

La situation soulève également des questions quant à la compréhension par l’Espagne de la position et des principes de l’Algérie, d’autant plus que le Maroc était le principal fournisseur de gaz de l’Espagne en 2023.

En résumé, la tension diplomatique entre l’Algérie et l’Espagne a atteint son paroxysme et la perspective d’une amélioration des relations à court terme semble peu probable tant que le gouvernement Sánchez restera au pouvoir. La perte de confiance et les divergences de fond sur des questions essentielles font que les relations bilatérales entre les deux pays sont au point mort.

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