Genève (Suisse), 11 décembre 2024 (SPS) – Lors de l’événement commémoratif marquant le 64e anniversaire de l’adoption de la résolution historique 1514 (XV) de l’ONU, qui consacre le principe d’autodétermination comme pierre angulaire du droit international, la situation alarmante dans les zones occupées du Sahara occidental a été mise en évidence. Dans l’un des principaux panels, de graves violations des droits de l’homme perpétrées dans la région et l’impunité qui règne sous le régime d’occupation marocain ont été dénoncées.
Des diplomates et des experts en droit international ont souligné la nécessité urgente pour la communauté internationale d’activer des mécanismes efficaces pour protéger la population sahraouie. Des appels spécifiques ont été lancés au Conseil de sécurité de l’ONU et à d’autres organismes internationaux pour qu’ils prennent des mesures concrètes pour assurer la défense des droits de l’homme dans les territoires occupés.
Dans ce contexte, le témoignage de la militante sahraouie Sultana Khaya a acquis une pertinence particulière. Avec un récit empli de courage et de détermination, Khaya a décrit les atrocités subies par elle et sa famille lors de sa récente captivité. Parmi les abus rapportés figurent de multiples violations des droits de l’homme, des agressions physiques, des menaces et des actes d’intimidation qui illustrent les souffrances auxquelles est confronté le peuple sahraoui sous l’occupation marocaine.
Sultana Khaya, reconnue internationalement comme un symbole de la résistance sahraouie, a rappelé qu’elle a fait face à la brutalité du régime d’occupation depuis sa jeunesse. Dans son discours, elle a évoqué le fait d’avoir été détenue à plusieurs reprises et d’avoir perdu un œil suite à une attaque des forces de sécurité marocaines. Cependant, elle a assuré que ces actes n’ont pas affaibli sa lutte ; au contraire, ils ont renforcé son engagement à continuer de défendre les droits de son peuple jusqu’à ce que le Sahara occidental obtienne l’indépendance et la paix sous le drapeau de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD).
Avec une éloquence qui a ému l’auditoire, Khaya a appelé à une action urgente, exhortant les représentants de la communauté internationale à sensibiliser l’opinion à la grave situation du peuple sahraoui et à faire pression sur le Maroc pour qu’il mette fin à son occupation et à ses violations des droits de l’homme. Elle a souligné que le respect des obligations internationales est essentiel pour garantir la justice et la dignité du peuple sahraoui.
L’événement, encadré dans le cadre de la résolution établissant les principes d’autodétermination et de décolonisation, a été promu par un groupe de pays amis du Sahara occidental au Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Il a permis de rappeler que la lutte pour la liberté et la justice au Sahara occidental reste une tâche inachevée. Soixante-quatre ans après l’adoption de la résolution 1514 (XV), le cas du Sahara occidental persiste comme l’un des plus grands défis pour le système multilatéral et les droits de l’homme.
L’intervention de Sultana Khaya et les fortes dénonciations formulées lors de l’événement ont souligné que la communauté internationale a une dette envers le peuple sahraoui.