CHAHID EL HAFED (Dignity Camps) SPS – Ce 8 mars, le peuple sahraoui, et en particulier ses femmes, célèbrent un double anniversaire : la chute du premier martyr de la Révolution et la Journée internationale de la femme.
Le 8 mars, le peuple sahraoui célèbre la chute de son premier martyr et héros de la révolution sahraouie, Bachir Lahlaoui, dans la bataille pour la libération de la patrie.
Pour leur part, les femmes sahraouies célèbrent un autre 8 mars dans les camps de réfugiés sahraouis, attendant que la communauté internationale reconnaisse leurs droits à une vie digne et que leur patrie, usurpée par l’occupation militaire marocaine, leur soit rendue.
De nombreux huit mars se sont écoulés et les femmes sahraouies continuent de résister aux conditions extrêmes de l’exil et de l’occupation marocaine.
Alors que les femmes sous d’autres latitudes célèbrent leur journée dans des pays libres, les femmes sahraouies continuent de mener une bataille pour leur survie et pour les droits de leur peuple à une vie meilleure.
Les femmes sahraouies, contrairement aux femmes d’autres pays, ne jouissent pas d’une patrie libre, elles ne profitent pas des richesses de leur territoire, elles ne peuvent pas se déplacer librement dans leurs villes.
Dans les zones occupées, elle est réprimée, torturée, outragée, insultée et sa maison est perquisitionnée. Dans les Z.O., ils doivent subir le harcèlement des colons, les insultes de la police et la confiscation de leurs moyens de subsistance.
Le bilan des sacrifices consentis par les femmes dans la lutte est considérable, leur contribution au processus révolutionnaire est précieuse, leur participation à la vie sociale et politique est louable.
Avec des mains fermes, de l’amour et de la douceur, elles ont permis à la vie extrême dans les camps sahraouis de continuer.
Ils sont le pilier fondamental de la lutte pour l’indépendance, le support des valeurs de notre société, les bâtisseurs d’espoir en exil et les porte-parole sur la scène internationale de la juste cause de leur peuple.
Pas un seul jour de ces 48 années ne s’est écoulé sans que les femmes n’abandonnent leur dévouement au devoir national et ne faiblissent face à l’adversité.
Fière, fière de servir son peuple en tant qu’enseignante, médecin, cadre, parlementaire, ministre et surtout satisfaite de ses réalisations et du chemin parcouru.
Nous saluons les femmes courageuses des zones occupées qui défient quotidiennement l’ennemi et qui, par une résistance ferme et solide, ont porté loin la lutte pacifique dans les villes sahraouies occupées.
Nous saluons les mères, les filles, les sœurs, les épouses et les grands-mères des prisonniers politiques sahraouis qui croupissent dans les prisons marocaines pour la seule raison qu’ils sont descendus dans la rue pour exiger le droit à l’autodétermination et la fin de l’occupation de leur patrie bien-aimée.
A celles des Camps de la Dignité, notre reconnaissance et notre gratitude pour le devoir accompli.
Aux femmes de la diaspora, notre respect pour les sacrifices qu’elles ont consentis pour la société.
Aujourd’hui, nous célébrons ce 8 mars en pensant à l’avenir proche et avec la certitude que nos femmes continueront à contribuer à la lutte de leur peuple et à la construction de leur État.
Sans aucun doute, l’existence du peuple sahraoui repose sur la force et l’esprit de ses femmes.
